• Le rapport du Capitaine.. sur la 1e rando du printemps !



    "On ne soulignera jamais assez combien les dimanches sont plus tranquilles sous les dictatures où l'on ne vote pas." auteur inconnu

    Première rando du printemps, dans une campagne varoise qui exulte, exalte les randonneurs et redonne au Capitaine, une belle & vraie inspiration...
    LMU

     L'oppidum du Castellas à Cuers


    … en accompagnant les anémones sauvages…

    Copyright : S.G   : 16.03.2010

     

    Les mots que l’on n’a pas dits sont les fleurs du silence. Proverbe japonais.

     

     

    coccinellepommeCe dimanche 14 mars, beaucoup de gens, beaucoup trop, se sont abstenus. Oh non, pas de voter, mais de participer à la grande messe du printemps… Que dire ? Dommage ou tant pis pour les abstentionnistes ? Les randos sont faites pour vous aussi…

     

    Vous connaissez le rituel : briefing au centre commercial de Valescure où comme d’habitude il est dit qu’il est très facile de trouver le parking d’arrivée à Cuers, point de départ de la rando. Admirez la concision et la justesse des instructions : suivez les indications, dans l’ordre. Tout d’abord : hôpital, ensuite crématorium, puis cimetière, et la messe est dite.

    Personne ne semble troublé par ce raccourci d’une vie bien remplie.

     

    Le démarrage est embarrassant car LMU (Leader Maxima Ultima) s’entête à vouloir prendre le mauvais chemin. Un autochtone qui nous observait depuis son hacienda nous renseigne, ameuté par les onomatopées qui volent bas entre les partisans du chemin à droite et LA partisane du chemin à gauche. L’autochtone ému par l’inflexibilité de la Présidente, commence à mâchonner son sombrero, mais elle cède juste avant que le malheureux n’avale le feutre crasseux.

    Enfin ! Le groupe se place sur le bon chemin, entraîné par une LMU qui claironne que c’était en réalité ce chemin qu’elle avait en tête depuis le début. On ne la changera pas…

     Un aparté est ici indispensable. Il importe de tempérer les critiques et de garder un profil bas. Pourquoi ? Tout simplement parce que les lectrices et lecteurs généralement avides de ces succulents rapports de rando, se sont vus ravir le texte de la rando précédente. Texte abattu, descendu par une censure impitoyable.

    Il faut savoir qu’une nostalgique du KGB hante les couloirs de la Rédaction, armée d’une superbe paire de ciseaux. Elle coupe, taille, entaille, rogne, raccourcit, supprime et transforme en confettis tout ce qui déroge à la ligne du Parti.

    Votre étonnement et votre ire sont légitimes, sachez le, mais soyez indulgents envers ce zèle d’un autre âge, car cette collaboratrice n’est toujours pas au courant du décès de Staline. Bref, selon les conventions, ce texte brûlant ne sera accessible au grand public que dans 50 ans

    Eh oui, c’est le délai légal.

     

    Le chemin se révèle très vite inondé de lumière vive et parcouru de vagues chaudes de senteurs printanières où dominent les mimosas. Des anémones sauvages, en rangs serrés étalent des dégradés de mauve et de bleu. Des îlots de renoncules d’un jaune éclatant jaillissent ça et là en snobant des orchidées esseulées. Après tant de pluie, de vent et de cieux bougons, quel bain de Jouvence ! Même les oiseaux qui gazouillent semblent avoir picoré des euphorisants…

     

    Le terrain bucolique d’une ancienne bergerie attira les faveurs pour un arrêt pique-nique, mais un vote fort démocratique en décida autrement. Un terrain idéal se présenta une heure plus tard, au milieu de vignes et d’oliviers caressés de soleil. Le propriétaire des lieux    arriva sur la pointe des pieds pour nous dire d’un air contrit que nous nous trouvions sur son domaine. La vue de tous ces visages à la rudesse conquérante l’incita à battre en retraite, à reculons. Encore une victoire à notre actif !

     

    Le chemin, large, gorgé de soleil descend en lacets paresseux et nous fait découvrir le génie de l’homme. Les pentes environnantes sont toutes travaillées en restanques, de la base jusqu’au sommet. De nombreux murets ont été remontés avec art et offrent une géométrie aussi sereine et sage que les vieux oliviers qui nous parlent de nos aïeux.

     

    La descente était trop belle. Une bifurcation rompt la belle harmonie. On s’échauffe, on pointe de l’index les 4 points cardinaux. Qui va l’emporter cette fois ? Les amateurs du Peyroné ou alors les fanatiques du Tibia ? La raison l’emporte. Encore une fois !

     

    Le retour louvoie dans une forêt de résineux qui fait plus songer aux Vosges qu’à cet appendice des Maures. Est-ce l’effet du petit Bergerac, du sympathique Côtes du Rhône, ou du rosé excitant, ou alors les odeurs capiteuses de résine chaude ? Ou encore un savant mélange des deux qui incita un duo de choc à massacrer à gorge déployée les plus belles chansons de Ferrat ? A peine refroidi, le malheureux a dû avaler sa moustache ! Malgré les sifflets de protestation, malgré les oiseaux qui tombaient raides mort des plus hautes branches, LMU et Rhyolitegirl continuèrent à assassiner encore et encore le défunt chanteur. Il faut croire qu’il a énormément péché pour mériter une telle punition…

     

    Nous traversons un hameau de carte postale, les façades ont été restaurées avec goût. Valcros, hameau bafoué, et enlaidi, hélas par ses habitants qui considèrent les abords des charmantes demeures comme autant de décharges publiques ! Quel mélange : le génie de nos aïeux et la médiocrité de leurs enfants… L’image si vraie du fier coq gaulois qui chante, les pattes dans le fumier…

     

    Une intéressante leçon de choses enseigna la façon de repérer l’axe nord-sud, grâce à une montre-bracelet et le soleil. Le scientifique présent insista sur le fait que 12 heures n’est pas forcément midi. Eh oui, l’heure solaire n’obéit pas à nos conventions.

     

    La visite des ruelles désertes du vieux Cuers termina avec bonheur cette superbe journée. Les plus heureux, sans contestation possible, furent les pieds qui avaient bien œuvré.

     

     

    S.G.

     

     

                                                              

     

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