• Marcher, papoter... le résumé

                                         

        Une rentrée de toute beauté pour les adhérents de NATURE, PASSIONS, à la découverte du premier moulin d'une longue série,  qui commence à Bagnols... Une journée placée sous le signe de l'eau et de la fraicheur, avec cette balade incontournable à la cascade de Gourbachin

    BAGNOLS - MOULIN MAUPAS (4)

               Sur le cours de la Vauloube , quartier Maupas à Bagnols-en-forêt un ancien moulin à huile offre aux passants curieux un ensemble de vestiges qui permet d’imaginer comment s’effectuait la production de l’huile d’olive dans des temps anciens.  Ce moulin répertorié en 1827 sur le cadastre Napoléonien  comme moulin à huile en activité semble avoir cessé celle-ci au siècle dernier seulement.  

    BAGNOLS - MOULIN MAUPAS (3) 

    C’est un moulin à huile type par sa forme, son emplacement et ses équipements encore visibles…Mais attention, il y a danger à s’aventurer au milieu des gravats !...Cela dit avec un peu d’imagination on peut voir évoluer ces hommes et ces femmes   qui dès le mois de novembre s’activaient dans et hors de la bâtisse pour écraser et presser les olives puis prélever le précieux liquide

    BAGNOLS - MOULIN MAUPAS (2)

        En effet la fabrication de l’huile d’olive se faisait en trois temps qui divisaient le moulin en trois secteurs bien définis :  

     

    -         Ecrasement des olives dans le creuset, d’où sortait la « pâte à grignons ». La force de l’eau par l’intermédiaire d’une roue à augets verticale placée sous une chute d’eau, amplifiée par un  système de rouets dentés activait la meule qui telle une lourde roue broyait pulpe et noyaux dans le creuset.

     

    -        Pression de la pâte à grignons prise en sandwich entre les « scourtins », sortes de sacs plats et ronds en fibre de coco. Les scourtins ainsi tartinés étaient entassés sous d’énormes presses logées dans les « chapelles », alcôves pratiquées dans un renforcement du mur principal. Le « moulinier », sa force décuplée par un énorme bras de levier,  pressait l’ensemble si fort que les murs devaient en être renforcés aussi en hauteur pour éviter l’implosion.

     

    -        Collecte de l’huile, qui, mélangée à l’eau chaude dont les scourtins étaient arrosés descendait dans des bassins de décantation à l’extérieur de la bâtisse. L’huile formant une couche au-dessus de l’eau était récupérée à l’aide d’une pelle très fine à peine incurvée « la feuille ».

    En pleine activité, avec un moulinier sur chaque presse et le personnel nécessaire pour faire descendre les olives dans le creuset, chauffer l’eau pour arroser les scourtins et récupérer l’huile à la feuille, un moulin de ce type (à deux presses) pouvait fournir 200kg d’huile à l’heure (100 kg d’olives fournissent 15kg d’huile de première pression environ).Les grignons (noyaux concassés) retirés des presses étaient apportés au moulin à grains pour être transformés en farine brune et grossière, pour être vendue aux boulangers qui en saupoudraient leurs pelles d’enfournement afin que le pain ne s’y colle pas. La  « ressence », reste des eaux grasses du dernier bassin de décantation, quand elle était vendue aux savonneries.     

    Une belle démonstration de développement durable qui n’a pas perduré, hélas !

    BAGNOLS - MOULIN MAUPAS (1)

    Jeannine

     


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