• Marcher, papoter... le résumé

                                 

    Retour dans l'Estérel pour les adhérents de NATURE, PASSIONS, à la découverte d'un ancien Relais de poste, devenu aujoud'hui une belle auberge que les amateurs de bonne cuisine, ne manqueront pas d'aller visiter !  

    http://ddata.over-blog.com/3/12/31/62/MARCHER-PAPOTER/AUBERGE-DES-ADRETS.JPG

    Sur la Nationale 7, entre Fréjus et Mandelieu, il est un  lieu dit : « Auberge des Adrets ». Ce petit hameau,  aligne de part et d’autre de la route  bâtiments imposants et  arbres centenaires, qui nous ramènent à  des temps anciens, d’autant que le fantôme de Gaspard de Besse y rode encore.  

    Il y a longtemps qu’un gite se trouve là. Déjà, au temps de la « Pax Romana », en bordure de la voie Aurélienne, près d’une fontaine et d’une borne milliaire devait exister une « Posta »,  station romaine où séjournait en permanence un cheval toujours prêt pour remplacer celui du « chevaucheur », le courrier de Rome qui allait porter les instructions aux confins de l’Empire. Dans le haut Moyen-âge, il est aussi  mention dans les écrits religieux, de Prieurs en chemin pour le  pèlerinage de Lérins faisant halte pour se reposer et se restaurer aux « Logis de l’Estérel ». Sur les cartes anciennes figurent d’ailleurs en ces lieux, une fontaine, une tour et une chapelle « Notre Dame de l’Estérel » (ces deux bâtisses sont incluses dans les bâtiments actuels visibles en partie par la différence de matériaux).

    Mais c’est  en 1653 qu’apparaît une véritable auberge et ses dépendances telles que nous pouvons les voir actuellement. Après que le roi Louis XI eût organisé en 1464  dans le royaume un maillage de relais dans lesquels les courriers royaux pouvaient changer de chevaux, remettant  ainsi au gout du jour les « Posta » romaines, ce sont les rois suivants qui en firent une véritable administration au service du public. Ainsi sur les grandes routes de France, répartis toutes les 7 lieues environ (28 km), des fermes, des auberges, des gites  servirent de « relais de poste » pour peu que leur propriétaire ait acheté la charge de « Maître de Poste » auprès du roi. Le Sieur Laugier, de Cannes, après avoir acquis auprès du Chapitre de Fréjus la tour,  la chapelle et les terres environnantes, acheta la charge de Maître de poste,  les « Logis de l’Estérel » devinrent alors un relais de poste important et indispensable sur  cette voie royale qui reliait Aix  au Comtat de Nice. Antoine Laugier bâtit une auberge imposante incluant la tour existante, une large écurie adossée à la chapelle et une longue bâtisse parallèle à la route ouvrant des deux côtés, c’est dans cette remise que le changement de chevaux ou l’entretien et les réparations de la  « malle-poste »  et  des diligences  étaient effectués.

    L’augmentation du trafic hippomobile transportant courrier, mais aussi valeurs et  personnes importantes attira dans la région un bon nombre de brigands et c’était une grande chance de passer sans encombre le col  du Malpey (mauvais passage). Le plus célèbre d’entre eux Gaspard Bouis de Besse dit « Gaspard de Besse » avait ses habitudes au Logis de l’Estérel, amateur de jupons autant que de vin frais et de brigandage c’est une trahison pour amour bafoué qui le livra aux autorités, il mourut à 24 ans en place d’Aix, c’était en 1781. Qui étaient ses complices à l’auberge, qui était l’amoureuse qui le trahit ?...Cela reste un mystère, toujours est-il que quelques années plus tard la famille Laugier vendit le relais et les terres à la famille Jourdan de Fréjus et quitta les lieux, troublant non ?

    C’est en 1794, qu’Esprit Jourdan ayant acheté lui aussi la charge de Maître de Poste reprit le relais. Sous sa direction, puis celle de ses descendants,  les « Logis de l’Estérel » prospérèrent :  exploitation de la forêt, aménagement des pentes pour y cultiver le fourrage nécessaire à l’entretien des quelques 40 chevaux et 8 paires de bœufs, bergeries, poulaillers, jardin potager  pour l’auberge. En fait c’est une véritable communauté qui s’installe le long de la route.  Le maître des lieux et «  Maître de Poste »  doit mener avec  rigueur tout un monde de domestiques pour le gite, postillons et palefreniers pour les chevaux du relais, ferronniers et apprentis pour l’entretien des véhicules… Et tenir impeccablement les registres du passage de tous  véhicules de poste ou privés pour en référer aux autorités et à l’administration des postes. En1834 d’autres bâtiments viennent s’ajouter le long de la route pour loger des gendarmes, leur famille et leurs  chevaux, puis en 1871, c’est une haute et large maison familiale qui sera construite,  nous avons alors l’ensemble des bâtisses que nous voyons aujourd’hui. L’arrivée du train supprima les relais de poste, la forêt repris ses droits sur une bonne partie des restanques  mais l’auberge perdura jusqu’à nos jours.   Jeannine

     


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  • Commentaires

    1
    Paula
    Mercredi 2 Septembre 2015 à 14:03
    Paula

    Bonjour,


    Comment pourrai-je vous contacter? merci bien.

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