• Marcher, papoter... le résumé

                                                     

            C'était donc mardi dernier, une visite du "Moulin à huile de Fréjus" un mistigri dans notre série sur les moulins à eau et sur le thème de l'eau, mais on aura du mal à trouver des vestiges de la glorieuse époque du Canal des Moulins...

    http://ddata.over-blog.com/3/12/31/62/MARCHER-PAPOTER/MOULIN-FREJUS--3-.JPG   Pour y accéder on traverse la plaine de Fréjus qui entoure le Reyran, et surprise, pas d’oliviers ou si peu! Les oliveraies sont plus loin presque sur la commune de Puget ! Cette réflexion me pousse à étudier de plus près le passé agricole de la plaine de Fréjus ! On dit que le Reyran en serait responsable. Ce nonchalant filet d’eau tristement enfermé dans ces murs de béton, ce ruisseau responsable du passé agricole de Fréjus ?  

    http://ddata.over-blog.com/3/12/31/62/MARCHER-PAPOTER/MOULIN-FREJUS--2-.JPG

    Et oui ! Un torrent, ce « riou »,  éphémère et capricieux, né au sud de Bagnols en Forêt, il se faufile dans une faille importante du Massif de l’Estérel et recueille sur son parcours  de 25 km environ une grande partie des eaux de pluies des versants occidentaux et orientaux. Patiemment, mais avec fougue, il a, crue après crue, accumulé sur une plaine argileuse du bord de mer des mètres cubes et des mètres cubes d’alluvions pendant des millions et des millions d’années. Choisissant son lit selon ses humeurs, il a ainsi façonné une belle terre agricole de près de 2 km de largeur : riche en limon et déchets végétaux, sablonneuse, aérée, légèrement acide et humidifiée en profondeur tout au long de l’année, même quand lui, le fleuve, disparaissait de sa surface.

     Céréales, luzernes, foin et cultures vivrières exploités depuis l’arrivée des premiers cultivateurs donnèrent d’excellents rendements. Jules César n’a pas beaucoup réfléchi pour nommer la ville qu’il créa en ces lieux : Forum Julii, le « Marché de César » !  Quelques aménagements du Reyran permirent alors d’y introduire la viticulture et plus tard la culture du tabac, l’une et l’autre firent la richesse de quelques familles fréjussiennes. La vigne disparue avec le Phylloxera  en 1876, le tabac avec les lois draconiennes réglementant sa culture en 1915. Mais la plaine agricole de Fréjus n’avait pas encore donné le meilleur d’elle-même : la culture du pêcher ! Une terre et un climat idéal pour cet arbre fruitier. Les premières expériences de 1860 confortées par l’arrivée du train qui mettait la « pêche fréjussienne » sur les marchés parisiens donnèrent le top de départ et la plaine devint la « Vallée rose »…Jusqu’à la nuit du 2 décembre 1959, la vague de 40 m de haut emporta à la mer les vergers mais aussi les riches couches de limon, mettant presque à nu le socle argileux sur lequel elles reposaient depuis des millions d’années. Le Reyran, comme puni pour ce mauvais coup, fut endigué et l’homme investit les lieux d’une autre manière.   

    Mais il restait les coteaux alentour, l’agriculture n’a pas disparu à Fréjus pour autant, la preuve les quelques 3000 oliviers du Moulin Magali, 3000 arbres et plusieurs variétés qui produisent des  huiles extra ! Ne ratez pas ça, allez y voir, déguster et  ne repartez pas les mains vides ! Ce serait dommage !

    http://ddata.over-blog.com/3/12/31/62/MARCHER-PAPOTER/MOULIN-FREJUS--1-.JPG  

    Jeannine

     


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